Le passage de la vie active à la retraite est toujours redouté du fait de la baisse conséquente des revenus et des incertitudes qui l’accompagnent. Les pensions proviennent de l’Etat, suivant un système spécifique mis en place qui est celui par répartition. Cependant, il est bon de savoir qu’il existe aussi un autre système qui est celui dit par capitalisation. De plus, il convient de démêler les retraites obligatoires des facultatives : le point dans cet article.
Le système de retraite par répartition
Celui-ci comprend les régimes de base et complémentaire. Sur une année donnée, les actifs cotisent afin d’alimenter les caisses de l’Etat. Ces mêmes cotisations seront ensuite reversées aux retraités, sur cette même année. On parle de mécanisme de solidarité qui ne tient pas compte des différentes catégories socio-professionnelles ni des sexes, tous ayant droit à ces retraites. De même, un minimum vieillesse est versé à tous les seniors à faibles ressources. Des subventions sont aussi allouées au service militaire, aux salariés des mines, de la SNCF, de la RATP, aux marins et aux agriculteurs.
C’est cependant le montant perçu qui diffère, selon le mécanisme. Celui-ci repose sur la base des 25 meilleures années de la vie active et des cotisations versées pendant cette période, pour la retraite de base, et du système par points, pour la retraite complémentaire.
Le système de retraite par capitalisation
Le système de retraite par capitalisation fonctionne différemment. C’est l’épargnant lui-même qui alimente sa propre caisse destinée à lui reverser des rentes viagères. C’est donc en fonction de ce qu’il a injecté dans son enveloppe d’épargne que le montant de ses revenus au départ à la retraite sont calculés.
Plusieurs placements intégrant le système de retraite par capitalisation sont proposés au grand public, dont les plus connus sont l’assurance-vie et le Plan d’épargne retraite PER. Ce dernier devient d’ailleurs le seul placement répondant à cette attente, en remplacement des anciens produits auxquels les primo-souscripteurs n’ont plus accès. Le PER fonctionne avec 3 contenants étanches : le PER individuel, le PER collectif et le PER catégoriel.
Les retraites obligatoires
Les retraites obligatoires sont les suivantes :
- la retraite de base
- la retraite complémentaire
- le PER catégoriel (PERCAT) : celui-ci est un PER collectif destiné aux salariés d’une même entreprise. Seuls certains d’entre eux bénéficient de ce PER (par exemple une certaine catégorie de cadres), de même que les dirigeants. Les versements sont alors obligatoires, que ce soient ceux provenant de l’employeur que ceux émanant du titulaire du PER. Citons les intéressements, les participations, les abondements et les CET (compte épargne-temps) qui constituent les principales sources d’alimentation émanant de l’employeur.
Les retraites facultatives
Les retraites facultatives sont les suivantes :
- le PER individuel (PERIN) : tout individu peut ouvrir un PERIN s’il le souhaite, dans lequel il épargne à sa guise, sans contrainte. Les travailleurs non salariés choisiront aussi ce compartiment du PER pour y placer leur excédent de trésorerie
- Le PER collectif (PERCOL) : il est ouvert à tous les salariés d’une même entreprise, mais sa souscription n’est pas obligatoire. C’est l’employeur qui y verse alors intéressements et participations, comme dans le cas du PERCAT, de même que les abondements.
- l’assurance-vie : c’est un placement protéiforme pour loger l’épargne ayant différentes destinations, à terme. AInsi, l’épargne peut être bloquée jusqu’au départ à la retraite pour être convertie en rentes viagères
Pour conclure, l’avantage du PER – tout comme l’assurance-vie – est la possibilité de sortir en rente et en capital (sauf pour le PERCAT). Avec le système de retraite par répartition, seule la sortie en rentes viagères est applicable.